Retour aux nouvelles 24 avril 2020

Chronique sur la relève agricole : Ferme Mafix

Du bio et du boulot pour la Ferme Mafix

Johanne Martin
Collaboration spéciale

François-Xavier Masson était à la recherche d’une production qui lui permettrait de devenir son propre patron. Travailleur d’expérience dans des fermes biologiques, mais aussi – et surtout – employé de longue date du propriétaire de la Fromagerie des Grondines, il a su tracer son chemin pour que la Ferme Mafix puisse voir le jour.

« Vu que j’étais jeune, je me suis dit que je pourrais lancer quelque chose, une entreprise qui m’appartienne et qui soit fonctionnelle. Au décès de ma tante, j’ai acheté sa terre et sa maison dans le deuxième rang, à Grondines. En 2007, j’ai construit une étable et j’ai commencé à produire l’année suivante. Aujourd’hui, je possède 80 brebis et 60 chèvres. Tout le lait biologique est vendu à la Fromagerie des Grondines », raconte François-Xavier.

Tôt dans sa vie, le jeune producteur confie avoir élevé des animaux et cultivé des légumes. Il s’inscrit au DEP en production laitière et son parcours professionnel l’amène à travailler dans des exploitations certifiées bio. Employé pendant sept ans chez Aliksir – où il réalise des tâches associées à la culture et à la distillation d’huiles essentielles –, François-Xavier « donne aussi un coup de main à Charles Trottier de la Fromagerie » depuis qu’il a 15 ans. 

Si la relation a perduré dans le temps entre les deux hommes et inclut maintenant un lien d’affaires, la Ferme Mafix n’est cependant pas qu’un fournisseur de lait pour la fromagerie. Sa viande d’agneau y est en outre proposée. Le producteur permet ainsi au consommateur de mettre dans son assiette ce délicieux produit. La viande est également disponible au Magasin général Paré, au Marché public de Deschambault et offerte en carcasse à la ferme.

Plus encore…
« J’ai toujours beaucoup aimé les sucres ! », lance avec enthousiasme François-Xavier. À 18 ans, il décide d’acquérir une cabane à sucre de 700 entailles à Saint-Casimir. Au lait et à la viande d’agneau s’ajoutent donc sirop, tire, beurre et sucre d’érable. Il y a cinq ans, la culture de la camerise vient enrichir l’offre de la Ferme Mafix. Vente du fruit entier congelé, en confiture et autocueillette en saison découlent des quelque 2 000 plants mis en culture.

« J’écoule de plus mes camerises auprès de la microbrasserie L’Esprit de Clocher, qui s’en sert dans la fabrication d’une bière. Autrement, j’expérimente la culture du raisin de table sans pépin avec mon fils de neuf ans, complète le producteur. Précisons que je suis l’une des seules fermes au Québec à avoir deux types d’animaux dans la même étable et qu’il y a aussi peu d’experts-conseils dans la production de lait de brebis bio. Il faut être inventif ! » 

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